1759

1759 version française

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Le Canadien

En Nouvelle-France, les contradictions éclatent

Nous sommes au printemps de l’année 1759. La guerre fait rage depuis trois ans en Nouvelle-France. Les nouvelles sont désastreuses pour ses habitants : en plus du conflit, les récoltes sont mauvaises et la nourriture se fait rare.

Plus le temps passe, plus les chances de gagner la guerre diminuent. Le peuple est affamé et désemparé.

Malgré cela, les bals et les réceptions se poursuivent dans une fausse allégresse. Dans ces soirées, la haute société, qu’elle soit militaire, aristocrate ou bourgeoise, s’amuse, mange et boit comme si la réalité était toute autre.

Des Canadiens désespérés

Pendant que la haute société s'amuse, certains habitants s’inquiètent de la situation.

Écoutons ce que cette domestique en pense.

Ben oui, ben oui, mon bon Joseph, j'suis rendue à travailler pour la noblesse, mais icitte au moins je mange à ma faim. J’te dis que la ville a ben changé pendant que tu courais les bois en haut des Grands Lacs. Depuis que la guerre est commencée, la vie à Québec est de plus en plus intenable. La famine est telle, que j’n’en ai jamais vue de semblable. Les récoltes sont mauvaises pis on est sans ressources. Imagine-toé que le peuple a été réduit à deux onces de pain par jour! On a murmuré que l’intendant Bigot voulait même le rationner encore plus. À cause de ça, y a eu une émeute de 400 femmes dans la ville. Y en a certains qui disent aussi qui se commet un abus dans la délivrance des vivres qui viennent de France et qu’y en a qui s’enrichissent sur le dos du Roy. En plus, la semaine passée, y a deux soldats qui ont été pendus en haut du cap Diamant pour avoir volé de l’eau-de-vie. Que le ciel entende nos prières, qu’on repousse les Anglais et pis qu’on sorte enfin de la misère, sinon mon bon Joseph, je crois la colonie perdue.

La corruption règne sur la colonie

À Québec, la colère gronde. Plusieurs habitants remettent en question les décisions de l’intendant Bigot. Écoutons-le défendre sa position.

Je suis François Bigot, intendant de la colonie de la Nouvelle-France, et en cette qualité, vous me devez respect et obligeance. Alors, avant de critiquer mon travail et mes décisions durant la fâcheuse affaire qu’est cette guerre, sachez que je ne m’enrichis pas autant que certains le prétendent. Bien sûr, la population a faim, mais bon sang… c’est la guerre! Certains, des jaloux sans doute, disent que je tiens trop de bals et de fêtes. À ceux-là, je réponds qu’il faut bien entretenir de bons rapports avec les autorités. Tyran! Voilà le mot que j’entends au sujet de ma personne, mais les punitions sévères qui ont été données à des criminels de la pire espèce, les sentences de pilori, de pendaison, du billot ou des brodequins étaient toutes méritées! À ceux qui me traitent de tyran, je dirai que j’ai empêché les gens de tirer du fusil dans la ville, de se battre sur les perrons des églises, de jeter des ordures n’importe où et de laisser leurs animaux errer en liberté dans les rues. Cela ne vaut-il pas quelques récompenses monétaires?

Les dirigeants se querellent

La défense de la colonie s’organise malgré les querelles et les malentendus entre le général marquis de Montcalm et le gouverneur général marquis de Vaudreuil.

Ces querelles provoquent de nombreux problèmes pour la défense de la colonie. Qu’ont-ils donc à se reprocher?

Voilà les deux dirigeants de l’armée française, ils devraient bien s’entendre pour mener la France à la victoire… et pourtant…

Vaudreuil
M. de Montcalm me trouve complaisant avec les miliciens canadiens mais ces hommes ont un grand mérite à souffrir l’impétuosité et la mauvaise humeur de M. de Montcalm qui les humilie en chaque occasion par la rudesse et la sévérité de ses commandements.

Montcalm
Le marquis de Vaudreuil m’a remis, ce soir à dix heures, ses instructions ridicules et obscures. Au lieu de songer aux prochains combats, le marquis de Vaudreuil va s’endormir, compter sur la paix, pour se sauver de ses obligations.

Vaudreuil
Je sacrifie tout pour essayer de maintenir de bons rapports entre nous tandis que M. de Montcalm ne pense qu’à son grade de Lieutenant Général  et à son retour en France.

Montcalm
Comme le marquis de Vaudreuil n’avait jamais vu ni camp ni ouvrage militaire, tout lui parut aussi nouveau qu’amusant. Voilà un piètre commandant sans expérience.

Vaudreuil
Et je passe sous silence toutes les infamies et les actes indécents qui ont été commis ou autorisés par M. de Montcalm.

Textes inspirés de : Journal... Montcalm et Documents relative...

Le conseil souverain se partage le pouvoir

Qui sont les personnages importants à Québec en 1759? En voici cinq des plus influents.

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La résistance s'organise

Au printemps 1759, la ville de Québec et toute la région environnante se préparent à un siège. Les vivres et les munitions sont rares. L’inquiétude gagne la majorité de la population. Les entrepôts sont à moitié vides. Les Canadiens tentent de s’organiser malgré le peu de moyens.

Retrouvons-nous dans un des entrepôts de la ville de Québec afin de voir comment se préparent les habitants, face à l’imminence d'une attaque.

Une ville imprenable?

La ville de Québec est réputée pour être une forteresse naturelle. Le marquis de Montcalm, vu le peu de temps et de moyens à sa disposition, doit utiliser les particularités défensives de la région au maximum.

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Pareil pas pareil

Le milicien canadien et le soldat professionnel français partagent un même combat. Ils sont souvent côte à côte pendant les nombreuses batailles de la guerre. Et pourtant...

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À la guerre comme à la guerre

Pendant le siège de Québec, les mesures punitives prennent des proportions beaucoup plus dramatiques pour ceux qui ne respectent pas les lois. Cependant, les punitions peuvent varier en fonction de la gravité de la faute, du moment où elle est commise ou de celui qui ordonne le châtiment. Voici les infractions les plus souvent commises pendant le siège de Québec. À vous de déterminer correctement la sentence correspondant au délit. Mais, gare à vous, on pourrait aussi vous punir!

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L’habillement du milicien

Le milicien canadien est habitué à la vie sauvage de la Nouvelle-France. Il a adapté son habillement et sa façon de se battre à l’environnement qu’il côtoie. Il porte des vêtements confortables et pratiques pour ses longs déplacements en forêt. Il utilise les techniques de camouflage car celles-ci lui permettent de bien orchestrer ses embuscades et d’être un meilleur chasseur. C'est pourquoi, l’armement du milicien fait en sorte qu’il est prêt autant pour la bataille que pour la chasse. Outre son fidèle fusil, le milicien possède normalement trois couteaux qui sont portés à la ceinture, à la jambière et le dernier en sautoir autour du cou.

Bref, Le milicien n’a pas d’uniforme militaire. Son habillement, inspiré des Amérindiens, est adapté aux rigueurs du climat et aux déplacements en forêt.

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Un ravitaillement difficile

La vie est difficile en temps de guerre. Malgré tout, le commerce continue et certains marchands s’enrichissent au détriment des habitants. Plusieurs produits sont difficiles ou impossibles à trouver. Ceux qui restent sont vendus à prix d’or.

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Pris entre l'enclume et le marteau

C’est l’habitant de la ville de Québec qui souffre le plus du siège fait par les Britanniques. Pris entre la stratégie défensive du marquis de Montcalm et les puissants bombardements ennemis, les Canadiens tentent, avec peu de moyens, de faire échec à l’offensive anglaise.

La terreur continue

Le soir du 12 juillet 1759, le bombardement commence de façon très intense et rend la vie difficile aux habitants de la ville.

Trois jours après le début du bombardement, le soir du 15 juillet 1759, un employé du magasin du Roi de la ville de Québec écrit son journal :

«Sur les 8 heures du soir ils ont commencé à bombarder; [les Anglais] nous ont jetté pendant la nuit 80 bombes et quelques coups de canons; une femme a été écrasée dans la maison de M. Gaspé par une bombe qui a tombé dedans; [les Anglais] continuent toujours le même jeu et nous avons à présent plus de trente maisons ou églises d’écrasées[...].»
Texte extrait de : Journal du siège...

Un coup de dés qui tourne mal

Au début du mois de juillet, pour contrer l’installation des canons britanniques à Lévis, les Canadiens et les Français élaborent un plan assez simple. Voyons quel était ce plan.

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Des troupes démoralisées

Comme le marquis de Montcalm semble vouloir rester sur ses positions à Beauport, le général Wolfe décide de bombarder la ville afin de briser le moral des troupes françaises.

Les Anglais ont débuté le bombardement le 12 juillet 1759 vers 21 heures. Dix jours plus tard, 25% de la ville était détruite. Après un mois de bombardement 50% des maisons étaient réduites en cendres. Au début du mois de septembre, près de 80% de la ville est en ruine. Mais plus grave encore, entre 40 et 60 habitants furent blessés et environ 20 autres y perdirent la vie.

Blessés et sans-abri augmentent de jour en jour

À l’Hôpital Général, le travail ne manque pas et l’espace pour accueillir les blessés se fait de plus en plus rare, comme nous le fait remarquer cette soeur Augustine.

Les religieuses de l’Hôpital Général, qui se trouvait hors de portée de canon, furent obligées d’héberger les victimes du siège.

«Comme notre Maison était hors de la portée de l’artillerie ennemie, le pauvre peuple de Québec ne manqua pas de s’y réfugier; toutes les dépendances en furent remplies, maison domestique, étable, grange et tout ce qui s’en suit; les greniers même, malgré les fréquentes lessives que nous étions obligées de faire continuellement pour les blessés, étaient pleins des grabats de ces pauvres malheureux.»
Texte extrait de : Relation de ce qui s'est passé...

Plus rien à perdre

Les Canadiens se présentent sur le champ de bataille avec la ferme volonté de chasser les Britanniques de leurs terres. Pourtant, ils ont tout à craindre de cette bataille. Ils ne peuvent pas tendre d’embuscades dans ce grand champ à découvert. Ils doivent se battre en rangée, comme les soldats européens. Ils ne doivent compter que sur leur courage et leur sang-froid pour gagner.

Une armée dans l'armée

Dénigrée par le marquis de Montcalm, vantée par le gouverneur général Vaudreuil, la milice canadienne est bien particulière. Voici une brève description qui nous en apprendra davantage.

La milice occupe une partie primordiale de l’armée de Montcalm avec plus de 12 480 hommes. Elle représente le plus important contingent de soldats qui se porte à la défense de la ville de Québec. La milice est composée des citoyens de Québec, de Montréal et des Trois-Rivières. Pour l’ennemi, la milice représente un danger, mais pour Montcalm et ses troupes d’élite, elle représente souvent une collection de mauvais soldats sans discipline et sans envergure. Pourtant, la milice donnera aux Français de nombreuses victoires (Oswego 1756, William Henry 1757, Carillon 1758). Elle sera le précurseur, influencée par les Amérindiens, d’une nouvelle façon de se battre. Sur les plaines d’Abraham, la milice se retrouva à la gauche et à la droite de la ligne de feu de Montcalm et rendit possible le retrait des troupes françaises par un tir soutenu.

Tactiques empruntées

Les miliciens de la Nouvelle-France sont considérés par le gouverneur général Vaudreuil comme de valeureux soldats. D’ailleurs, ils ont protégé la retraite des régiments français lors de la bataille des plaines d’Abraham. La plupart des tactiques militaires qu’ils utilisent sont empruntées aux Amérindiens. Pouvez-vous trouver lesquelles?

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Une identité, un signal: une tuque?

Les régiments professionnels britanniques et français sont soumis à des règles très strictes quant à leurs uniformes et à leurs drapeaux. À quoi reconnaître les différentes compagnies de milice sur un champ de bataille?

L'officier britannique John Knox rapporte s’être presque emparé d’un drapeau milicien de soie blanche qui a trois fleurs de lys entourées de lauriers, le tout peint en or. Pourtant, on ne connaît pas de drapeaux propres aux milices canadiennes. Nous savons que les miliciens de Montréal, des Trois-Rivières et de Québec portaient, respectivement, des tuques de couleurs bleues, blanches et rouges pour se distinguer.

Le sort en est jeté

La bataille est maintenant inévitable. Elle aura lieu sur les hauteurs d'Abraham. Écoutez comment quatre témoins racontent ce drame : un aide-de-camp du général Montcalm, un Canadien employé au magasin du Roy, le lieutenant John Knox de l'armée de Wolfe et le guerrier huron Petit Étienne.

Le 12 septembre, à bord du navire Sutherland...

Le Britannique :
La force de l’ennemi est maintenant divisée, il y a une grande pénurie de vivres dans leur campement, et le mécontentement s’est répandu dans les rangs des Canadiens : Le 13, avant le lever du jour, nous irons à l’assaut de la rive nord.

Pour ce débarquement, nous disposerons de trente bateaux à fond plat transportant environ seize cents hommes. La surprise sera grande pour l’ennemi, qui ne se doutera de rien à cause de la position avantageuse du lieu et, par conséquent, ils ne seront pas préparés à résister à une aussi audacieuse tentative.

En ce moment le matin du 13 septembre...

Le Canadien :
À la pointe du jour les ennemis ont débarqué à l’Anse des Mères …le factionnaire ayant entendu nager a crié qui vive, on a répondu en bon français provisions, et on a pris cela pour argent comptant d’autant qu’il devait passer des batteaux chargés de vivres, et l’ordre ayant été donné pour ne pas tirér dessus.

Le Britannique :
Cette grande entreprise est menée et exécutée dans le plus grand ordre et très discrètement.

Dès que nous atteignons le sommet, tout est calme et on n’entend aucun tir, grâce au comportement extraordinaire de l’infanterie légère menée par le Colonel Howe; il fait déjà jour.

Le Canadien :
Ils montent aussitôt la coste et en très peu de temps pénétrent chez Borgia Levasseur, ils s’emparent de la maison et de la grange ainsi que des maisons de St-Joseph.

Pendant ce temps à Beauport...

Le Français :
Un Canadien nous conte avec toutes les marques de la peur la plus décidée qu’il a seul échappé à la mort et que l’ennemi est sur la hauteur. Nous connaissons si bien les difficultés de pénétrer par ce point, pour peu qu’il soit défendu, que nous ne croyons pas un mot du récit d’un homme à qui nous croyons que la peur a tourné la tête.

Un peu plus loin...

L’Amérindien :
J’accompagne mon grand-père Tsa-wa-wan-hi, le grand chef des Hurons, quand nous joignons l’armée à Beauport avec 60 ou 70 de nos hommes matures, en plus de quelques jeunes hommes. On entend même la mousquetterie. Nos guerriers se précipitent de l’autre côté de la rivière Saint-Charles, afin de prendre part à la bataille

Le Français :
Je cours et trouve M.de Pontleroy, avec qui je monte sur la hauteur sans suivre de chemin que celui que le sifflement des balles nous indique.

Sur les plaines d’Abraham...

Le Canadien :
Les canadiens y accourent et se fusillent beaucoup mais comme le nombre des ennemis augmente de moment en moment, nos miliciens tirent d’un costé et d’autre sans faire un corps capable de tenir aux ennemis;

Le Français :
Nous joignons M. le marquis de Montcalm, qui rangea ses troupes en bataille, à mesure qu’elles arrivent. Les ennemis sont déjà formés et se retranchent, leur droite au fleuve et leur gauche au chemin Sainte-Foye. Ils paraissent être au moins quatre mille hommes, divisés en trois corps. Nous avons quelques pelotons en avance qui fusillent à la faveur des broussailles.

Le Britannique :
Le temps est à l’averse : il est environ 6 heures du matin et l’ennemi se présente sur les hauteurs, entre nous et la ville. Québec est droit devant nous, à l’est de notre position, l’ennemi est sous les murs.

Le Français :
Toutes nos troupes sont alors arrivées. Je m’arrête un moment avec M. le marquis de Montcalm qui me dit : « Nous ne pouvons éviter le combat. L’ennemi se retranche; il a déjà deux pièces de canon. Si nous lui donnons le temps de s‘établir, nous ne pourrons jamais l’attaquer avec le peu de troupes que nous avons. »

Le Britannique :
Il est dix heures du matin, l’ennemi commence à avancer sur trois colonnes,deux des colonnes avancent plutôt vers la gauche de notre armée, et la troisième vers la droite, et elles font feu obliquement sur les deux extrémités de notre ligne de bataille, à une distance de cent trente, jusqu’à parvenir à une distance de quarante verges; nos troupes offrent une solide résistance et font preuve de beaucoup d’intrépidité, continuant de réserver leur tir et se conformant strictement aux ordres de leurs officiers.

L’Amérindien :
Mon grand-père est trop âgé pour maintenir le rythme de ses guerriers. Il veut que je l’accompagne, mais au moment où il aperçoit les Hurons… il m’ordonne de retourner d’où nous venons. Je lui obéis, mais ne reviens sur mes pas que sur une courte distance. Je me cache pour observer ce qui se passe. Je ne vois pas grand chose de la bataille.

Le Canadien :
Les troupes de terre marchent au centre et celle de la marine et les canadiens sont sur les ailes, il donne cet ordre à la demie portée du fusils des ennemis qui les attendent de pied ferme…ce fut alors que le grand feu commença de part et d’autre…

Le Français :
Nos troupes partent en courant et en jetant de grands cris; elles s’arrêtent pour faire une décharge générale. Le premier rang français et canadien met un genou à terre et se couche après la décharge.

Le Britannique :
En formant la ligne de bataille, le général ordonne au régiment d’ajouter une balle additionnelle dans leur fusil. L’ensemble de nos troupes, particulièrement le corps d’armée central, se redresse et fait feu.

Le Canadien :
Messieurs de Sennezergue et de Fontbonne, l’un commandant et brigadier et l’autre commandant ont été tués sur le champ de bataille

Le Français :
L’ennemi riposte par un feu de peloton très vif. À l’instant nos troupes firent demi tour à droite et s’enfuirent à toutes jambes.

Le Britannique :
Sur ce, ils abandonnent et s’enfuient précipitamment, de sorte que, lorsque le nuage de fumée se dissipe, nos hommes ont eu le temps de recharger et, profitant de l’avantage dont nous disposons, de les poursuivre presque jusqu’aux portes de la ville et jusqu’au pont enjambant la petite rivière; nous redoublons le tir avec ardeur et faisons de nombreux prisonniers parmi les officiers et les soldats.

L’Amérindien :
J’entendis par la suite des guerriers raconter qu’ils avaient beaucoup tiraillé sur l’ennemi mais que dès que le général Montcalm avait donné l’attaque tout s’était déroulé trop vite et qu’ils n’avaient eu d’autres choix que de retourner vers leur village de Lorette.

Le Français :
Le désordre est si grand que les Anglais pourraient entrer dans la ville, pêle-mêle avec les fuyards, et nous couper le chemin du camp. L’on s’arrête enfin sous les murailles de la place où la peur fait entrer plus de huit cents hommes de tous les corps.

Le Britannique :
Toutefois, notre enthousiasme devant cette réussite est considérablement refroidi par la perte de l’un des plus grands héros que notre époque, ou toute autre époque, ait connue : le général James Wolfe, mortellement touché au moment où il consacrait toute son énergie à combattre à la tête des… grenadiers de Louisbourg.

Le Canadien :
Monsieur le marquis de Montcalm lieutenant général est mort de ses blessures et a été enterré aux ursulines; cette perte doit être sensible à l’état et encore plus à tous les canadiens…

À Cap-Santé, 10 jours plus tard...

Le Français :
Je n’ai plus que de malheurs à écrire; vingt fois j’ai pris la plume et vingt fois la douleur l’a fait tomber de mes mains. Comment me rappeler une suite d’évènements aussi assommants…? Nous étions sauvés, et nous sommes perdus!
Texte inspiré de : Journal du marquis de Montcalm...; The Siege of Quebec...; Journal du siège de Québec;Les Hurons et la...

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